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496 JOSEF ANT. VON GENERAL NIKOLAEVO nous possédons un collége dirigé par les RR. PP. Augustins de l'As– somption, et un monastere ou les religieuses de Saint-Joseph de l'Appari– tion se livrent a l'éducation des petites filles. - Dans les premieres an– nées ou je me trouvais ici, je devais, pour appeler les enfants au caté– chisme, parcourir le pays en agitant la petite clochette qui sert a l'autel pendant la sainte messe, et j'avais lieu de ne pas me livrer sans quelque crainte a cette humble démonstration de catholicisme. Depuis lors, nous sommes arrivés petit-a-petit a pourvoir chaque église d'un clocher et chaque clocher de sa cloche; celui de la cathédrale en a trois. Ancienne– ment, les sacrements n'étaient point fréquentés; aujourd'hui, chaque di– manche nous distribuons cent-cinquante ou deux cents communions au sein d'une population catholique de trois mille ames. 11 était beau de voir, cette année, a l'occasion de l'indulgence de la Portioncule, les habitants des campagnes abandonner leurs travaux, et les marchands de la ville laisser leurs affaires pour se préparer a loisir a gagner cette précieuse faveur spirituelle. Dans l'espace de quatre jours, nous avons eu la satisfaction de recevoir au tribunal de la pénitence, dans notre église, plus de six cents personnes qui se disposaient a communier le 2 aout; nous avons eu hélas! le regret d'en voir plus de deux cents frustrées dans leur désir des sacrements, parce que notre petit nombre nous empechait de suffire a la tache. Quand nous sommes arrivés dans cette mission, nous y avons trouvé une ignorance complete du catéchisme; mais depuis que mon vénérable prédécesseur, de sainte mémoire, en a fait imprimer un en langue bul– gare, on peut dire, sans crainte de se tromper, que tous nos catholiques le savent entierement, excepté toutefois ceux qui se trouvent isolés dans les villages turcs ou les Missionaires n'ont pas d'action sur eux. Depuis 1860, ou le R. P. Cécilius de Cairo est venu se joindre a nous, je lui ai laissé le soin de faire le catéchisme, et il s'acquitte de cette fonction avec le zele le plus louable. Nous faisons publiquement nos processions; les autorités locales y prennent part. Nous portons solennellement nos morts au eímetiere, et jamais nos convois funebres ne sont l'objet ou l'occasion de la moindre irrévérence. Ne sont-ce pas la autant de sérieux motifs de bénir et de remercier la Providence, et n'est-il pas juste de la prier pour qu'elle conserve au souverain qui nous a donné tant de liberté, des jours longs et heureux? Qu'arriverait-il, si ces régions tombaient au pouvoir de la Russie? Nous devrions nous attendre a un sort semblable a celui de nos freres missionnaires de la Géorgie, et peut-etre a plus de malheurs encore. J'ai done bien fait, me semble-t-il, de provoquer les prieres de nos fideles en faveur du souverain dont l'esprit libéral et bienveillant nous accorde tant de libertés, si utiles au troupeau qui m'est confié. A peine la bénédiction de la cloche de Selgiko était-elle terminée, que je me rendis a Dovanlia, pour y répéter la meme cérémonie. Ces deux paroisses sont confiées au zele de votre excellent missionaire R. P. Bénigne d'Airole. Dans la seconde, le concours de peuple n'étaít pas

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